Le gouvernement israélien a approuvé dimanche la
prolongation pour six mois d’une loi, votée l’année dernière pour une durée initiale d’un an, qui interdit aux Palestiniens [1] ayant épousé des Israéliens arabes [2] de vivre dans l’Etat hébreu.
Cette prolongation, qui doit encore être validée par la Knesset, a été dénoncée par le député arabe-israélien Azmi Bichara, qui l’a qualifiée de "raciste". "Il existe un vaste consensus démocratique international selon lequel la loi israélienne est discriminatoire envers un grand nombre de citoyens israéliens", a-t-il ajouté.
Les Israéliens arabes représentent environ 20% des 6,6 millions d’habitants de l’Etat hébreu, tandis que quelque trois millions de Palestiniens vivent en Cisjordanie et à Gaza. Nombre de familles ont été séparées par les lignes de cessez-le-feu des guerres successives, et les mariages entre les deux groupes sont courants.
L’année dernière, un ministre israélien expliquait que 100.000 Palestiniens avaient obtenu le droit de résider en Israël via leur mariage entre 1993 et 2003, et que la loi permettait de mettre un terme à cet afflux. D’autres
ont voté le texte en jugeant qu’il permettrait d’éviter l’installation de terroristes potentiels en Israël.
Cette loi empêche également les Palestiniens de Jérusalem-Est, qui sont résidents israéliens, de faire venir leurs conjoints ou familles de la Cisjordanie voisine.
L’année dernière, l’ONU avait appelé à l’abolition de cette loi, en contradiction avec les textes internationaux régissant la protection des droits de l’homme.